Marie BERTHELET
Premier roman
L' AUTEURE :
Elle a 27 ans. Elle écrit depuis 20 ans, aimant consigner par écrit les histoires qu'elle invente. Elle est animatrice de Patrimoine en Bourgogne et responsable du musée de la Charité sur Loire. Elle a déjà publié une nouvelle en 2007 aux éditions Griffe d'Encre.
LE LIVRE :
Celui- là est mon frère (167 pages - 2016) Editions Buchet Chastel
Sélection 2016-2017 pour le prix du Premier Roman au Festival de Chambéry
Sélectionné pour le Prix Stanislas du Premier Roman 2016
Deux frères dont l'un a été adopté. Le premier est le fils d'un chef d'état. Leur enfance et leur adolescence sont marquées par l'amour qu'ils se portent. Mais le fils adopté va disparaître et l'autre devra prendre des fonctions de chef d'état à la mort de son père. Pendant 10 ans il pensera à son « frère » avec nostalgie et émotion. Le frère adoptif revient mais il défend une ethnie soumise et exploitée, il est devenu l'ennemi. Et puis tout va mal dans le pays avec des épidémies de lèpre et de peste, avec les criquets qui détruisent toutes les récoltes, l'eau qui devient rouge, etc....
BIBLIOGRAPHIE :
Premier roman de l'auteure
MON AVIS :
Dès le début j'ai pensé à Moïse et au prince d'Egypte. L'histoire est transposée de nos jours avec une escalade dans la violence. J'ai trouvé la fin cruelle et dénuée d'espoir. Par contre, une écriture intéressante et agréable.
LES PLAISIRS DE LA TABLE :
Pas de recette de cuisine avec le livre : pour les premiers romans, je préfère donner un extrait de l'écriture des auteurs.
Le narrateur qui est le fils du chef d'état se rappelle son enfance avec son frère adoptif :
« Dans cette chambre qui était la mienne, que je détestais car il m'était interdit d'en décorer les murs, de camoufler le blanc mutique de la peinture, je soupirais. Le sommeil ne venait qu'avec toi. Tes pantoufles tombaient au bas de mon lit, puis tu te glissais sous la courtepointe avec une lampe de poche. A sa lumière tu exhibais tes meurtrissures, examinais celles qui me couvraient les paumes et les avant-bras. Peur du sang ? Pas peur. Puisque tu es là. On maudissait mon père et les précepteurs, on les vouait en pensée au mauvais œil, on se jurait de fuir dès le lendemain et on organisait notre évasion en généraux appliqués. Il faudrait prévoir des sacs à dos, des gourdes. Et à manger ? Evidemment ! »
Martine M.